LORCA
LORCA
La nuit et son impossibilité d’être la nuit entière, la nuit des ruelles étroites où la fuite dans l’irréel passe autour des chevilles d’or d’Almeria.
La nuit improbable avec ses mauvais génies, ses lampes appauvries, ses blessures incessantes, ses noms vertigineux, Almeria que tu rendis si belle qu’un cœur se dessina sur les murs de Valderrubio.
Des bleus sur un gris de ciel, le rouge ouvert sur des paroles d’abîme, des jardins sur la pierre jaune des fontaines, une mer proche et lointaine, une mer sans paupières, sabre à l’écoute du soleil, la nuit monte sur Almeria.
La blanche Almeria pour boire et aimer une dernière fois, blanche pour se souvenir d’une peau cuivrée dans les lenteurs du jour, entre le ciste et l’euphorbe, l’amour et le sang.
Federico Garcia Lorca ne s’était pas retourné, il y avait tant de rêves dans ses mains, la nuit montait sur Almeria.
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