PLIS D'UN ÉGLANTIER
Ce mordant de ce qui est, et que le pays même a oublié, laissant la barque se perdre dans la forêt où les oiseaux se sont tus.
Mais droiture pour celui qui ne se lasse pas d’attendre l’invisible :
Au-delà du geste commun se prolonge une branche
relais d’oiseaux où prend force la certitude[1].
Surabondance de neige, le bleu l’emportera, les vignes ouvragées connaissent la muse des couleurs. Le beffroi hante le prisonnier, qui en appelle à l’innocence, à ce temps glacé où l’eau jaillissait du volcan.
Doute qui ne nous laisse pas exsangue de beauté, mais nous garde heureux auprès des certitudes.
Tresses du feuillage qui nous épient encore, nous forment couronne sur les plis d’un églantier et d’un amour.
La nuit nous la traverserons comme un feu traverserait les terres de Pangée.
[1] Pierre-Albert Jourdan, Les semelles de paille, Le bonjour et l’adieu.
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