PLUS LOINTAIN
Je vis dans ce sentier où tu viens quelquefois; je vis pour ta venue.
Soleil dans l’écoute de la main, je pressens une ligne d’orve sur l’ellipse de l’orage, un village que nous laissons grandir en son cœur.
Jointée fluente et cycle de l’éclusière, nous posons l’ombre balbutiante des genêts; l’acquis de l’amour avec ce combat qui s’informe d’une douleur...
Il y eut la pierre et ce dessin dans le ciel, le voir et le parlé erraient toujours sous un aspect de sang glacé, derrière la valeur des chemins jouait la péninsule du silence qu’un autre silence plus lointain apprivoisait à la rumeur qui ne devait rien aux caravaniers de l’écho.
Si tu saisis le ciel, un nuage ne meurt jamais par la main majestueuse du vent, sur les ailes de l’enfant la parélie au temps taille la pierre moussue des océans, l’oiseau avec l’amour aveugle du premier désir délaisse la proie inutile, là où l’espace se confond avec le mur effrayant de l’esprit, se reflète le miroir ardent des lacs, un verre d’eau d’absinthe oublié, les nuages ne meurent jamais par la main majestueuse du vent.
Autrefois la fusion se percevait avec l’appel démesuré de la distance; c’est ainsi que l’homme se ressouvenait et qu’il œuvrait avec le feu.