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SITE: FLAMME DE PLOMB PAUVRE COMME UN VERRE D'EAU ANNA AKHMATOVA Ce n'est pas dans l'asphalte où tombent les feuilles Que tu devras longtemps m'attendre. C'est dans un adagio de Vivaldi. Que nous nous retrouverons. (Visite nocturne, traduction Jean-louis Backès)

LA CAMBRURE DE JUILLET

Patrick Tafani
LA  CAMBRURE  DE  JUILLET
LA CAMBRURE DE JUILLET

Mot de l’étoile, bastide d’un royaume sans roi-épigone, nul village isolé sur la terre crayeuse des muletiers, mais un espace, une distance qui agrandit et assagit la rencontre dans le billon des astres et le large enfantement du vallon. Mot du sentier à l’épaule décisive mais au maintien des sourciers, à la droiture du labour, aux sangles des édifices perlés comme une pluie buveuse d’esprits. Mot des pierres ciselé dans le lit des nuages, aux chants des élytres la douceur des Beaumes, la luxure étayée de la rivière liant la main à la cambrure de juillet, pouvoir des vacillements et de la générosité...

LE PRÉLUDE ET LE NOCTURNE

Patrick Tafani
LE  PRÉLUDE  ET  LE  NOCTURNE
LE PRÉLUDE ET LE NOCTURNE

Le piano sombre démis par une main, jusqu’au cœur de la rue, le prélude et le nocturne, chassant le désarroi des années ; ô belle fée, robe de genêts, minuit en ses secrets rejette son or. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - CE ROI LOINTAIN © - Catalogue général - 14 références. N°216 – Septembre/Octobre 2022 – Recours au poème PATRICK TAFANI LA ROUTE BLANCHE Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

UNE HARPE VÉNITIENNE

Patrick Tafani
UNE  HARPE  VÉNITIENNE
UNE HARPE VÉNITIENNE

Qu’importe le temps, il nous convoque pour un autre temps, et nous perdons la couleur du vent, l’améthyste de l’air et le tumulte, joueur d’une harpe vénitienne voisine d’un feu où part la consolation des navires. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - CE ROI LOINTAIN © - Catalogue général -14 références. N°216 – Septembre/Octobre 2022 – Recours au poème PATRICK TAFANI LA ROUTE BLANCHE Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

L'ADIEU DE L'ENFANCE

Patrick Tafani
L'ADIEU  DE  L'ENFANCE
L'ADIEU DE L'ENFANCE

La pierre avait distingué ton visage sur le pont vert du grand canal ; boue que nos mâchoires pétrissaient sous le rasoir fulgurant des roseaux. La couleuvre avait scellé ton âge avec la fourche fangeuse de l’horizon ; tu guettais l’haleine écumeuse des peupliers et le froid montait dans l’averse chaude des derniers nuages. La vie se reposait avant de s’engager sur la lame du combat. Aujourd’hui les hommes que tu craignais se sont dispersés, les arbres ont désassemblé les orages, mais la pierre est restée dans l’écart de tes mains et près du pont la montagne s’est établie, laissant vivre l’adieu...

IL EST DES AUTREFOIS

Patrick Tafani
IL  EST  DES  AUTREFOIS
IL EST DES AUTREFOIS

Il est des autrefois qui retrouvent leur royaume, un peu comme un village frémit à l'approche d'un ami. Sous les grands arbres passent les nuages et les chevaux montent aux collines, l'épiage froisse le faste de Sénanque et tout pourrait mourir en un instant; une allumette qui de cime en cime aurait fini par s'enflammer. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - Catalogue général - CE ROI LOINTAIN © - 14 références N°216 – Septembre/Octobre 2022 – Recours au poème PATRICK TAFANI LA ROUTE BLANCHE Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle...

LA VÉNUS AUX HIRONDELLES

Patrick Tafani
LA  VÉNUS  AUX  HIRONDELLES
LA VÉNUS AUX HIRONDELLES

Arrivé au sommet du Rocher des Doms, il respira. Aucun endroit, sauf certaines collines de Grèce, ne donne une plus grande impression de paix et de bonheur. Toujours, une sorte de vent immobile - comme la place abstraite du mistral - son souvenir ou son présage, paraît souffler du nord. Malgré le soleil, un air vif se plaque contre vous, qui monte du fleuve et rend vos joues glacées comme un miroir. D'un côté, c'est la villevavec l'escalade de tous ses toits, de l'autre, le fleuve écumant, l'Île et la campagne. Un bateau passe, rapide... Le Pont Saint-Bénézet, à moitié rompu... Henri s'assit près...

L'AMANDIER

Patrick Tafani
L'AMANDIER
L'AMANDIER

Regarde comme les nuages s’appliquent à mourir, une joie pour mille tristesses. Qu’importe, l’amandier s’attarde au rocher. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - Catalogue général - 14 références. N°216 – Septembre/Octobre 2022 – Recours au poème PATRICK TAFANI LA ROUTE BLANCHE Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

LE REGARD

Patrick Tafani
LE  REGARD
LE REGARD

J’ai ressenti la fatigue inénarrable. Quels mots pourraient y consentir sans s’aveugler, se fendre ? Les veines ouvertes, dès la source, sont des signes d’ascension. Qui croirait au regard immobile du loup bleu dans les steppes du ciel ? Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - Catalogue général - 14 références N°216 – Septembre/Octobre 2022 – Recours au poème PATRICK TAFANI LA ROUTE BLANCHE Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

LES CHIMÈRES

Patrick Tafani
LES  CHIMÈRES
LES CHIMÈRES

À la fenêtre ton visage apparaissait, puis sur le reflet des rideaux, ton front avait disparu avant la nuit. Solstice, le jour s’unissait, se divisait, se morcelait, souffle chaud jusqu’aux cimes de décembre, on entendait gratter les chimères aux angles des portes. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - Catalogue général -14 références. Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

LE SOUVENIR DE L'ARC-EN-CIEL

Patrick Tafani
LE  SOUVENIR  DE  L'ARC-EN-CIEL
LE SOUVENIR DE L'ARC-EN-CIEL

Proche d’un dieu de rupture, sur un crépuscule bleu-orangé, la lune s’enfonça dans le ciel. Résurgence d’une force oubliée, elle s’engloutit en une masse de couleurs jadis louangeuse, une enceinte de combats et d’évasion où gicla, de la course des eaux, le souvenir de l’arc-en-ciel. Photographie - Texte - Patrick Tafani © - BnF Paris Tolbiac - Catalogue général. 14 références. Les textes et photographies de ce site sont soumis au code de la propriété intellectuelle et ne peuvent être utilisés sans l’accord de leurs auteurs.

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